Au début du 20ème siècle, la France
comptait environ 4 millions de foyers détenteurs d’un portefeuille boursier.
Aujourd’hui, alors que le nombre d’habitants a quasiment doublé, avec un
patrimoine moyen très supérieur à celui de l’époque, on ne dénombre plus qu’environ 3 millions de Français propriétaires
d’actions cotées en bourse.
3
millions d’actionnaires individuels seulement
Cette situation est très préoccupante. Cela
signifie que les sociétés françaises
cotées à la bourse de Paris, appartiennent, majoritairement, à des fonds
étrangers, et, par conséquent, que le pouvoir de décision ne se situe plus
réellement en France.
Les pouvoirs publics ont pris, depuis
longtemps, conscience de ce phénomène. Dans ce cadre, on a créé un véhicule fiscalement
intéressant : le Plan d’Epargne en Actions (PEA). Celui-ci a rencontré un
certain succès. Cependant, ce succès inquiète. Si par hasard quelques
contribuables en tiraient un trop gros
profit, il est important d’y mettre fin…
Mesure dissuasive pour l’investissement en
actions
Dans ce cadre, la Loi de Finances pour 2017
vient d’interdire un des moyens d’alimenter un PEA. Depuis le 6 Décembre 2016, un titulaire d’actions détenues en direct
ne peut transférer des titres déjà en sa possession dans le cadre d’un PEA.
Il doit les vendre, payer éventuellement
la plus-value, et ensuite verser le prix de vente dans le cadre du PEA,
racheter éventuellement les mêmes actions et payer les frais de cession de vente et d’achat.
Cette
réforme a été mise en place pour contrecarrer une jurisprudence du Conseil
d’Etat, qui avait considéré ce type d’opération tout à fait légale et
légitime. La fiscalité n’est pas un long fleuve tranquille. Et il est certain
que cela va inciter à investir dans des actions cotées en bourse !
Bernard Monassier, président de BM Family Office et vice-président du Cercle des Fiscalistes
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