L’Impôt
de Solidarité sur la Fortune (ISF) est très mal supporté par les assujettis à cette
imposition. C’est l’impôt de trop sur le
capital. Il n’est pas inutile de rappeler que la totalité des impôts sur le capital représente 4 % du PIB en France,
contre 1% en Allemagne.
La Loi de Finances pour 2017 va
accroître cette hostilité des contribuables à cet impôt. Pour rendre plus
efficace le rendement de cet impôt, on
durcit les conditions d’application de l’exonération de l’outil de travail.
L’outil de travail plus lourdement taxé
Ainsi, par exemple, le mandataire social devra
pouvoir justifier que l’activité des filiales ou des sous- filiales est
nécessaire à l’activité de la société mère. Pour la société holding, à la tête
de très nombreuses filiales et sous-filiales, comment apporter ces
justifications ? Cette extension possible de l’assiette de l’ISF ne peut
avoir comme conséquence qu’une délocalisation de familles à la tête de sociétés
holding importantes et, par conséquent, à une perte de recettes fiscales.
Vers un aggiornamento de l’ISF
Cette réforme démontre une fois de plus qu’un aggiornamento,
voire une suppression de cet impôt, devrait être envisagé sans délai. Néanmoins, cela
devrait s’intégrer dans une réforme
globale de la taxation du capital.
Bernard Monassier, président de BM Family Office et vice-président du Cercle des Fiscalistes
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