L’Impôt
de Solidarité sur la Fortune (ISF) est
un impôt accepté, sans problème, par la quasi-totalité des contribuables,
c’est-à-dire par tous ceux qui ne paient pas cet impôt. Malheureusement,
pour les 300.000 contribuables assujettis à cette ponction fiscale, il est une incitation à l’évasion fiscale,
c’est-à-dire à la délocalisation physique ou, au-moins, à l’optimisation
fiscale.
Emprunter pour assurer son train de vie
Dans ce cadre, de nombreux contribuables
diminuent leurs revenus pour ne pas payer plus de 75 % d’impôt chaque année.
Pour cela, certains préfèrent emprunter pour assurer leur train de vie, plutôt
que de percevoir la totalité de leurs revenus, espérant une hypothétique
suppression de l’ISF, qui leur permettrait de percevoir la totalité de leurs
revenus, sans une ponction de 75 %.
Pour lutter contre ce mécanisme, les pouvoirs
publics, dans la Loi de Finances pour 2017, ont envisagé une ligne Maginot
fiscale... L’administration pourra, sous certaines conditions définies par le
Conseil Constitutionnel, réintégrer dans
les revenus perçus par le contribuable pour le calcul du plafond de taxation à 75
%, les revenus encaissés par une société holding détenue par un contribuable,
mais non distribués au contribuable.
Une incitation indirecte à la
délocalisation
Des très
nombreuses sociétés industrielles sont détenues par des familles, via des
sociétés holding. Une telle disposition, en dépit des garde-fous, exigés par le
Conseil Constitutionnel, ouvrent la porte à des contentieux, à des
redressements, et surtout à un rejet de cet impôt et à une incitation à une
délocalisation à l’ètranger. Est-ce le but recherché ?
Bernard Monassier, président de BM Family Office et vice-président du Cercle des Fiscalistes
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