L’assurance-vie est le placement favori des Français. Les importants capitaux qui y sont investis permettent, pour partie, à l’Etat de financer son déficit. Ce qui explique le régime fiscal attrayant qui lui est appliqué. Or voici que de nombreux contribuables découvrent que l’administration fiscale a une lecture peu cartésienne des textes sur l’assurance-vie.
Des retraits traités comme des gains purs sur l'assurance vie
Ainsi, quand un contribuable
procède à des rachats sur son contrat d’assurance, la somme retirée est
traitée, fiscalement, pour partie, comme une reprise de son capital. A son
décès, ses héritiers, pour la taxation au titre des droits de succession,
découvrent que, pour l’administration fiscale, les rachats opérés par le défunt
ne sont plus considérés comme en partie des prélèvements sur le capital, mais
comme des gains purs.
Un changement de doctrine qui augmente le montant taxé.
Une telle incohérence dans le traitement d’une situation identique va sûrement
créer une procédure judiciaire, des contribuables s’étant élevés contre de tels
égarements de l’administration qui modifie souvent sa doctrine.
Une doctrine administrative trop fluctuante
L’Urssaf semble
vouloir l’imiter. Selon la législation sociale, les mandataires sociaux ne
peuvent pas bénéficier du régime fiscal et social favorable des Ticket-
Restaurant. En 2015, l’Urssaf a modifié sa doctrine de 2014 : elle exige un
contrat de travail du mandataire social qui veut bénéficier des
Ticket-Restaurant.
En 2016, nouveau revirement : plus besoin d’être titulaire d’un contrat de travail. Triomphe du bon sens ? Hélas non ! Les mandataires sociaux gérants majoritaires de SARL en sont exclus : il fallait bien laisser la porte ouverte à des redressements.
En 2016, nouveau revirement : plus besoin d’être titulaire d’un contrat de travail. Triomphe du bon sens ? Hélas non ! Les mandataires sociaux gérants majoritaires de SARL en sont exclus : il fallait bien laisser la porte ouverte à des redressements.
Bernard Monassier, président de BM Family Office et vice-président du Cercle des Fiscalistes
Chronique parue dans Challenges le 26 janvier 2017
Retrouvez plus de
chroniques de Bernard Monassier sur Facebook BMFoffice et