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lundi 23 octobre 2017

Et si la « révolution fiscale » avait eu lieu en Belgique ?







 "Au 1er janvier 2018, le patrimoine mobilier va être lourdement taxé en Belgique. Une chance pour M. Macron, qui pourra se targuer du succès de sa propre réforme si les « exilés fiscaux » repassent la frontière", explique le président de BM Family Office et le vice-président du Cercle des fiscalistes, Bernard Monassier, dans une tribune au « Monde ».

 Emmanuel Macron a réussi à être élu président de la République grâce à un concours de circonstances exceptionnel. Depuis son élection, les dieux continuent à lui être favorables : la quasi-totalité des indicateurs économiques passent au vert, alors qu’aucune réforme n’a été mise en application.

 Une histoire belge vient confirmer que M. Macron est né sous une bonne étoile. Au mois de juillet 2017, le gouvernement fédéral belge a lancé une véritable révolution fiscale, concernant la taxation du capital des particuliers et celle des sociétés. A compter du 1er janvier 2018, les résidents fiscaux belges détenteurs d’actions, d’obligations ou de parts dans des organismes de placement collectif pour un montant cumulé de 500 000 euros seront assujettis à un prélèvement fiscal annuel de 0,15 %.

 Cette mesure s’appliquera également aux comptes-titres détenus par des résidents fiscaux belges au sein d’établissements financiers domiciliés en dehors du royaume. Les opérations de réduction de capital, jusque-là exonérées d’impôt sur le revenu, seront désormais taxées, si elles portent sur des réserves de la société. En outre, les plus-values réalisées par l’intermédiaire de holdings seront assujetties à l’impôt sur les sociétés. Enfin, les revenus réalisés à l’intérieur de structures juridiques situées dans un Etat à fiscalité « faible » seront taxés en Belgique.

Au Luxembourg aussi


Cette réforme fiscale concernera donc tous les Français exilés fiscaux en Belgique. Ils vont devoir s’interroger sur l’opportunité de maintenir leur domicile fiscal dans ce pays, et décider s’il ne serait pas plus opportun de revenir en France, où va être supprimée la taxation des revenus financiers, au titre de la réforme de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Il sera d’autant plus utile d’étudier cette opportunité que les contribuables, même domiciliés à l’étranger, continueront de supporter le nouvel impôt sur le patrimoine...

                                                                                         
Bernard MONASSIER
                                                                                       Président BM FAMILY OFFICE
                                                                                                                             Vice-Président du Cercle des Fiscalistes

  L'article du Monde  http://lemde.fr/2itht6Y

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