L’émotion est considérable, et la condamnation des particuliers et de leurs complices
est unanime. Malheureusement, on oublie
de s’interroger sur les raisons de l’existence de ces havres fiscaux.
D’aucuns diront que ces resquilleurs sont d’abord des délinquants de droit
commun.
Une
pression fiscale ressentie comme insupportable
La liste des noms rendus
publics ne conforte pas totalement cette analyse. Certes, il y a des
représentants du grand banditisme, allergiques à l’impôt, mais il y a également
d’honnêtes citoyens. Pourquoi ceux-ci essaient-ils donc d’échapper à l’impôt
dans leur pays ? Essentiellement parce qu’ils estiment que le prélèvement
fiscal y est devenu trop important.
Des recettes fiscales en chute sur l’immobilier
Les récentes statistiques semblent conforter
cette analyse. On constate, année après
année, une diminution des recettes fiscales pour les plus-values mobilières,
une diminution du nombre des foyers les plus taxés. Soit il y a un
appauvrissement dans notre pays des classes les plus favorisées, soit celles-ci
quittent le territoire national et délocalisent leur patrimoine dans des lieux
plus accueillants. A un moment où la pression fiscale a atteint, en France, des
sommets historiques, notamment sur le capital, les candidats à l’élection
présidentielle feraient bien de s’interroger sur cette inquiétante tendance.
Bernard Monassier est président de BM Family Office et vice-président du Cercle des fiscalistes
Bernard Monassier est président de BM Family Office et vice-président du
Cercle des fiscalistes
Cette chronique a paru dans la
rubrique « Finances Privées » de Challenges le
2 juin 2016
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