Depuis 20 ans, le nombre de mariage célébrés a baissé de
façon spectaculaire, au profit des Pactes civils de solidarité (Pacs) et des simples concubinages.
Cela suscite des controverses, des bronca dans l’opinion
publique. D’aucuns n’hésiteraient pas à prôner l’interdiction du Pacs pour
sauver l’institution du mariage !!! Personne ne s’interroge sur les
raisons de cette désaffection et les causes du succès du Pacs. Les différents
sondages réalisés apportent pourtant la réponse.
un régime de communauté
par défaut
La société actuelle voit le triomphe de l’individualisme.
Chacun veut vivre sa vie et avoir sa liberté. Les femmes, cantonnées pendant
des générations aux travaux domestiques, ont acquis leur indépendance
financière, dans la plupart des couples. Or, dans le mariage, sauf contrat de
mariage, les couples sont présumés s’être mariés sous un régime de communauté
réduite aux acquêts.
Dans un Pacs, les
couples sont présumés, sauf contrat notarié spécifique, être unis sous un
régime à la séparation
de biens. En bref, le régime de communauté de biens ne correspond plus aux
besoins d’indépendance des jeunes vivant en couple. Ils souhaitent garder leur
indépendance. C’est une des raisons essentielles du succès des Pacs : plus de
180.000 sont conclus chacune année an, pour 230.000 mariages.
simplifier la procédure de divorce
Une autre raison de l’attrait du Pacs, c’est la facilité d’y
mettre fin : une simple lettre recommandée. La récente réforme du divorce
par consentement mutuel avec la
possibilité d’être constaté par un acte notarié, a rapproché la dissolution
de ces deux types d’union.
Encore un effort, Monsieur le législateur.
Le système prévu
est encore trop lourd et trop onéreux : préparation du divorce par deux avocats
et constat de divorce établi par notaire. Il faut aller plus loin : il
existe des pistes de réflexion permettant une simplification de cette
procédure.
Il faut prendre garde, en voulant préserver l’institution du
mariage, on risque à terme de la condamner.
Pour le sauver, il faut lui donner des attraits.
Bernard
MONASSIER
Président BM FAMILY OFFICE
Vice-Président
du Cercle des Fiscalistes
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