Notre système fiscal repose sur
quelques définitions simples et compréhensibles. Ainsi, l’impôt est un
prélèvement chargé de financer le fonctionnement de l’Etat et d’accompagner sa
politique économique et sociale ; quant à la CSG, c’est une contribution
chargée d’assurer le financement de notre système de couverture sociale.
L’objet de ces deux prélèvements est donc différent. Néanmoins, une querelle
sémantique existe entre la Cour de cassation, le Conseil d’Etat, le Conseil
constitutionnel et la Cour de justice européenne sur leur nature juridique.
La CSG perçue par les contribuables comme un
impôt
Hélas, les contribuables ne voient pas la différence entre ces deux
prélèvements. Ils considèrent la CSG comme un impôt supplémentaire. Aussi,
ils s’étonnent des affirmations de politiques sur le taux marginal d’imposition
qui exclut la CSG. Leur étonnement se mue en incompréhension lorsqu’ils
étudient le problème de façon plus approfondie.
Pascal avait raison
En effet, dans les conventions fiscales internationales signées par la France
avec nos partenaires pour éviter les doubles impositions, on assimile la CSG à
un impôt ! Pour un résident fiscal français, la CSG n’est pas un impôt.
Pour un résident fiscal à l’étranger, la CSG est assimilée à un impôt.
Décidément, Pascal avait raison : « Vérité en deçà des Pyrénées,
erreur au-delà ».
Les débats de la présidentielle
ne pourraient-ils pas déboucher sur une rationalisation de ces mesures?
Espérons-le si on veut éviter que n’éclate une jacquerie fiscale.
Chronique parue dans Challenges le 24
novembre 2016
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